Les Revolvers de Police en 8mm92

nov 05, 2010 88 Commentaires par picantin60@yahoo.fr

En ce début de 20ème siècle, les forces de polices n’ont pas encore en dotation des armes de poing en 8mm92. L’avènement du revolver 1892 dans sa version réglementaire et de son calibre 8mm est saluée par un large public, l’arme est magnifique et le calibre prometteur. Dans un contexte de militarisation et de prestige national, ces deux réalisations vont devenir de réels symboles.

Les revolvers en 8mm92 illustrant cet article : de haut en bas, 1892 Saint Etienne, modèle non identifié de type « Ami », revolver type « Municipal », revolver « Agent ».

La majorité de ces pièces sont manufacturées en Belgique et livrées aux différents revendeurs et armuriers.

Les différents acteurs de l’époque ayant à posséder une arme de poing pour le service ou la défense, policiers ou particuliers, vont être particulièrement demandeurs d’une arme chambrant cette cartouche. Si le revolver réglementaire n’est pas vraiment discret et approprié à être dissimulé sous des vêtements, différents modèles de révolver civils vont apparaître sur ce marché.  Ces revolvers destinés à la défense personnelle ou aux forces de l’ordre vont être manufacturés pour la plupart en Belgique puis distribués par différents armuriers ou catalogues, dont la célèbre Manufacture d’Armes et Cycles de Saint Etienne. Les principaux revolvers seront du type « Agent, Municipal ou Brigadier Municipal ». Cet article propose un essai sur le terrain de ces deux premières armes.

Pour replacer ces armes dans leur contexte, quelques rappels sont nécessaires. Tout d’abord, la majorité de ces pièces sont manufacturées en Belgique et livrées aux différents revendeurs et armuriers qui apposeront leur marque commerciale, ce qui explique la similitude des modèles et les poinçons d’épreuves de Liège. Les dénominations « Agent et Municipal » sont propres aux armes vendues sur le catalogue de la  Manufacture d’Armes et Cycles de Saint Etienne. Il existe cependant de nombreuses variantes, les deux armes testées en sont un bon exemple. Le revolver Agent est bien marqué de la Manufacture d’Armes et Cycles de Saint Etienne, mais le nom du modèle n’est pas frappé sur l’arme. Le Municipal est lui non identifié, hormis les poinçons de Liège, aucun élément ne permet de lui attribuer une origine commerciale. Ces armes rentrent dans la famille des revolvers « renforcés » destinés à pouvoir tirer des munitions du commerce voir des munitions réglementaires à poudre sans fumée.

A gauche, comparaison entre le modèle Agent et un Smith&Wesson modèle 60 en 38 spécial. A droite, modèle Agent vue de gauche.

La finition de cette arme est remarquable, un bronzage profond des reflets bleus et bruns du meilleur effet.

« L’Agent » est apparu dans sa première version en 1906. En 1908 son canon deviendra hexagonal. C’est un véritable « subnose » avant l’heure, extrêmement compact et bien proportionné. Sa longueur de 19cm et son poids de 500 grammes permettent de le porter discrètement dans une poche ou un étui. Sa capacité de 5 cartouches lui assure une puissance de feu suffisante pour une utilisation de défense.

La finition de cette arme est remarquable, un bronzage profond des reflets bleus et bruns du meilleur effet, l’équilibre et la prise en main sont agréables.  Un anneau de calotte est normalement présent sur ce modèle, l’intérêt est là plus commercial que rationnel, le but étant de rappeler l’aspect « réglementaire » de cette arme (A noter que notre modèle en est dépourvu). La ligne de visée est courte mais bien proportionnée, les départs en double action sont très durs, en cause le ressort en V puissant qui assure une grande force de percussion.  Le barillet est fixe, le chargement s’effectue par une portière latérale, le déchargement par la même portière avec l’utilisation de la baguette à demeure pour éjecter les étuis. Notons que le mécanisme de l’arme n’est accessible qu’après un démontage total, aucune plaque de recouvrement amovible type revolver 1892 n’a été mise en œuvre. L’analogie entre ce modèle et les revolvers actuels type subnose ou port discret est évidente. L’agent était résolument moderne, alliant puissance de feux et compacité !

A gauche, l’arme sommairement démontée, à noter la dimension du ressort de percussion. A droite, poinçon de la Manufacture A gauche, marquage commerciale de La Manufacture Française d’Armes A droite, détail du système d’extraction et de maintien du barillet A gauche, revolver type « Municipal A droite, chargement de l’arme via 19ème siècle. C’est une arme plus compacte que le 1892 identique. De bonne facture, cette Française d’Armes et Cycles de Saint Etienne.

A gauche, marquage commerciale de La Manufacture Française d’Armes A droite, détail du système d’extraction et de maintien du barillet A gauche, revolver type « Municipal A droite, chargement de l’arme via 19ème siècle. C’est une arme plus compacte que le 1892 identique. De bonne facture, cette Française d’Armes et Cycles de Saint Etienne. et Cycles de Saint Etienne ite, barillet. A noter la qualité du bronzage.

« Le  municipal »  est commercialisé dès 1906 dans le catalogue de la Manu, mais cette arme est présente sur le marché depuis la fin du 19ème siècle. C’est une arme plus compacte que le 1892 réglementaire, elle conserve néanmoins des dimensions respectables. D’une longueur totale de 23 cm pour 690 grammes, la capacité du barillet a été conservée à  6 cartouches. Le barillet est fixe comme sur l’Agent, le protocole de chargement déchargement est identique. De bonne facture, cette arme est capable de tirer les munitions réglementaires.

Le tir en double action est encore plus dur que sur l’Agent ! La simple action est nette mais également d’une grande dureté. Tout comme sur l’Agent, il n’est pas prévu de portière de démontage du mécanisme, autant dire qu’il vaut mieux éviter le tir de toute cartouche à poudre noire.

A gauche, poinçon d’épreuve de Liège. A droite, marquage commercial « St Etienne ».

A gauche, le revolver sommairement démonté, à noter le type de ressort A droite, marquage du barillet, à droite « LG » pour Liège.

Peu de ces armes sont parvenues en bon état jusqu’à nous, du moins non neutralisées. La plupart étaient détenues par d’honnêtes citoyens qui n’ont pas eu le choix que de s’en défaire après la capitulation de 1940, ces armes ayant alors étaient détruites pour la plupart. J’ai eu l’occasion de pouvoir tester ces deux armes via un collectionneur allemand. Il est à souligner que ces pièces sont encore classées en 4ème catégorie en France, à l’instar d’armes de poings modernes de gros calibres… Il faut souhaiter que le législateur prenne en compte l’obsolescence et la rareté de ces pièces dans les critères de classement.

Le tir avec le modèle Agent est particulièrement dynamique.

Dans le cadre de cet essai, nous avons tiré plusieurs séries de munitions à la distance de 5 mètres.  Deux chargements ont été testés, les armes ne m’appartenant pas et leur résistance n’étant pas avérée, je me suis employé à réaliser des munitions en charge réduite.

- La première cartouche est composée d’une douille MEN, d’une ogive Balleurope de (111 grains) et de 0,20 gramme de A1. C’est un rechargement particulièrement souple, ne posant aucun problème dans ce type d’arme, recherchant avant tout la sécurité de fonctionnement plutôt que la précision.

- La deuxième cartouche est plus folklorique… sur la même base de douille et la même charge de poudre, j’utilise une balle en bois. Cette balle est confectionnée avec une cheville en bois de 8mm coupée à la longueur du projectile. Cette cartouche assure étonnamment une bonne précision, ne procure aucune pression et aucun recul.

Le tir avec le modèle Agent est particulièrement dynamique, malgré la faible charge des munitions, le recul est réel et presque désagréable. La dimension de la crosse ne permet pas une réelle prise en main et la masse de l’arme est vraiment légère. La visée s’effectue sous le visuel, la prise de visée est excellente, bien nette, elle correspond presque à nos standards modernes, avec une hausse découpée dans la carcasse et un guidon carré. Seules les dimensions de cette dernière empêchent un tir de riposte, le guidon couvrant presque intégralement la largeur de la hausse.

Avec nos balles en bois le résultat est navrant, nous passons donc de suite à nos cartouches plombs. Le groupement réalisé est acceptable, mais une partie de projectiles arrivent légèrement en biais… c’est également le cas avec des cartouches à charges normales. Le profil des rayures est particulier, ces dernières étant très fines et saillantes. Je pense que la stabilité des projectiles n’est pas assurée faute d’une vitesse suffisante, je ne souhaite cependant pas augmenter les charges. Malgré ce désagrément, force de constater que notre « Agent » tient le visuel à une distance honorable pour ce type d’arme.

A gauche, l’Agent au tir, quelques particules de poudre sont visibles en projection. A droite, les projectiles arrivent en cible en biais, cependant le groupement reste correct pour ce type d’arme.

Au tir l’arme est confortable et très stable.

Le tir avec le revolver Municipal est lui beaucoup plus confortable, le poids de l’arme et sa prise en main se rapprochant du modèle réglementaire. Les départs en simple et double action sont presque aussi durs que sur le modèle agent. Les résultats en cible sont obtenus en visant la zone du 1 à 6 heures ! En effet, pour une raison inconnue (probablement la détérioration de ce dernier), le guidon de notre exemplaire a été arasé. Les impacts sont donc situés à environ 30cm du point visé. Au tir l’arme est confortable et très stable. Le tir de charges proches de la cartouche réglementaire est à mon sens possible, la qualité de réalisation de cette arme le permet. Nous obtenons un 51 sur 60, résultat honorable à cette distance.

A gauche, l’Agent au tir, stable et parfaitement maitrisable. A droite, le groupement est contenu dans le visuel.

En conclusion, ces armes sont un témoignage particulier d’une époque révolue, celle ou chaque citoyen pouvait acquérir une arme de poing dans un calibre « moderne et novateur ». Dans les faits, ce luxe était réservé à une certaine classe de la population, ces pièces pouvant couter de 30 à 59 francs, soit une large partie du salaire d’un ouvrier. Une bonne partie de ces pièces ont été emmenées par leur propriétaire lors de la première guerre mondiale, afin de palier au carence en armes de poings. Il est dommage qu’elles soient encore classées en 4ème catégorie à l’instar d’armes modernes. Leur relative rareté et l’obsolescence du calibre en font avant tout une pièce de collection.

Avertissement

Cette étude porte sur des armes dont l’auteur dispose et n’est pas applicable à toute arme de même calibre. Seule la méthode est applicable en fonction de l’état de l’arme et des composants. L’arme dans son intégralité devra être vérifiée par un professionnel. Il en va de même pour le projectile et la charge de poudre.

Sources :

Les Revolvers du commerce en 8mm92, JP Bastié et D Casanova, Editions du Portail.

Gazette des Armes numéro  349, article de H Vuillemin.

Gazette des Armes numéro 367, article de H Vuillemin.

A l'Affiche, Revolvers

A propos de l'auteur

picantin60@yahoo.fr

88 Réponses to “Les Revolvers de Police en 8mm92”

  1. boisson dit:

    le probleme c est que la 8 mm 92 n etait pas mieux que le 7.65 pour la puyissance de feu.

  2. picantin dit:

    Bonjour,
    Parlons clairement de la 7,65 Browning, qui est une excellente munition dotée d’un fort coefficient balistique de pénétration.

    Le 7,65 Browning est encore une munition utilisée par bon nombre de professionnels, même aux Etats Unis ou le “bigger is better” est de mesure. Beaucoup d’auteurs commencent à reproduire la fameuse pensée disant qu’il vaut mieux un petit projectile en cible qu’un gros hors cible…

    Ces deux munitions que vous évoquez sont bien évidemment “obsolètes” de nos jours, et ne concernent pour le 8mm92 que les tireurs sportifs, recherchant la précision et non pas un quelconque pouvoir d’arrêt.

    La 8mm 92 est quasiment similaire à l’énergie du 7,65 Browning, qui a fait une carrière on ne peut plus longue dans la police et l’armée (toutes nations confondues).

    Cordialement
    JL

    Ps, le terme puissance de feu correspond à une capacité de tir, exemple nombre de coups par minute. Cela ne concerne aucunement la puissance de la munition.

  3. clint dit:

    comment et où peut-on encore trouver des balles de 8mm92 ?
    merci

  4. LECORCHE H dit:

    bonsoir
    pour les cartouches on en trouve a l’armurerie de la bourse a paris
    par contre ca coute cher
    perso j’ai acheté des douilles de 32/20 que je coupe et reforme
    c’est un peut long a faire mais ca coute moins cher

  5. Maddelein christian dit:

    j’ai trouver

  6. seb dit:

    j ai un petit renseignement a demander svp!!!
    petit souci j aimerais savoir tte les difference entre un calibre 38 et un 38 special. si les balle de l un va dan l autre comment le reconnaitre… merci bokou

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